Caractéristiques
La meilleure période
Printemps et Automne
Durée
3 Jours
Do you speak bikepacking ? Le bikepacking, c’est l’art et la manière de partir à l’aventure à vélo, en toute légèreté ! Sacoches bien fixées à votre guidon ou sur le cadre de votre bicyclette, embarquez pour une boucle autour du Causse Méjean, la petite Mongolie lozérienne. Véritable île intérieure, cernée par les profondes Gorges du Tarn au nord et les vertigineuses Gorges de la Jonte au sud, le Causse Méjean se mérite ! Mais quel plaisir d’avancer à la force des mollets au milieu de ces hautes terres parsemées de cheveux d’ange… ou de sculptures minérales. Et quel bonheur, après une belle journée de vélo, de se prélasser dans les eaux cristallines du Tarn puis de partager un bon dîner avec les gens du cru, dans une ambiance des plus chaleureuses !
Le Rozier, à la confluence de la Jonte et du Tarn. Un air de bout du monde. Ou du moins, de bout de la Lozère. A l’ouest, c’est l’Aveyron. Et à l’est, c’est l’aventure ! Vérification du vélo et des sacoches, casque bien emboîté sur le crâne, bidons remplis à la fontaine du village. Cette fois-ci, c’est la bonne. Les premiers coups de pédale sont donnés le long de la D996. Les dernières maisons du Rozier dans le dos, il ne reste plus que les Gorges de la Jonte. Et les vautours. Nombreux, les vautours. Il faut dire qu’ils ont été réintroduits dans les Gorges dans les années 1980. Et que ça a plutôt bien fonctionné. Ils sont plus de 1500 de nos jours à peupler les lieux. Et à regarder les cyclistes de haut. De très haut !
Coup de coeur
Une halte s’impose à la Maison des Vautours pour apprendre à mieux connaître ces majestueux oiseaux. Quasiment 3 mètres d’envergure et jusqu’à 10 kilos, c’est gros un vautour. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est plutôt gracieux en vol. Presque autant qu’un cycliste lancé à pleine vitesse ! Sur place, des animateurs passionnés vous feront adorer ces mal-aimés d'hier désormais appréciés à leur juste valeur.
Après 7 kilomètres de mise en jambe, il est temps de bifurquer sur la D63. C’est là que les choses sérieuses commencent. Car pour rejoindre le Causse Méjean, il faut prendre près de 500 mètres de dénivelé positif. Gloups ! Les mollets chauffent, le Causse surgit. 100% horizontal. Les Gorges de la Jonte apparaissent comme un immense coup de couteau entre le Méjean et le Causse Noir. Et surplombant le vide : Hyelzas. Un village de 60 habitants, vivant et accueillant, où l’on peut remonter l’histoire entre les murs d’une ferme du XVIIème siècle, admirer la plus grande stalagmite du monde ou se régaler d’un plateau de fromage de brebis avec vue sur lesdites brebis ! Oui, le cycliste est un homme heureux à Hyelzas…
Insolite
Les habitants de Hyelzas regorgent d’inventivité. Vous en doutez ? Passez donc une nuit dans les chambres d’hôtes « Les Kasalas », maisons de hobbit semi-enterrées sous le Causse Méjean, et vous changerez d’avis ! La cerise sur le gâteau ? Les chambres ont été éco-construites avec des matériaux locaux, comme la pierre, la terre, le bois ou la paille ! Quant à votre dîner, prévoyez de dévaliser les commerces de bouche d'Hures-la-Parade, le village le plus proche, pour vous régaler des bons produits que vous pourrez cuisiner et partager avec les autres hôtes des Kasalas, puisqu'on y fait table commune.
Etape suivante : le Chaos de Nîmes-le-Vieux, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Hyelzas. Les hommes sont rares sur ce bout de Lozère où ils ont façonné les paysages au fil des siècles. L’UNESCO appelle cela les « paysages culturels de l’agropastoralisme méditerranéen ». Ces paysages sont notamment sillonnés de voies de transhumance, comme le Chemin de Saint-Guilhem-le-Désert, qui relie l'Hérault à l'Aubrac. Le cycliste n’est donc pas le seul à avancer ici à la force des mollets. D'ailleurs, qui sait, croiserez-vous un troupeau de moutons et son berger. Faîtes connaissance ! Sous son air parfois farouche le berger cache souvent un coeur d'or et assurément une mine d'anecdotes sur la vie caussenarde en général, les moutons en particulier et sans doute aussi le Chaos de Nîmes-le-Vieux, votre prochaine surprise...
Incontournable
Le Chaos de Nîmes-le-Vieux, ce sont des centaines de roches aux formes incongrues, qui se détachent sur le ciel ! Ici, un dromadaire. Là, une réplique des Moaï de l’Île de Pâques ! Là-encore, un géant de roche en équilibre précaire. Décidément, le Causse Méjean, c’est surprenant !
La fin de la journée est tout en contrastes. Le schiste des Cévennes succède au calcaire du Causse, les routes se refont sinueuses, et les vélos dévalent les pentes. A l’entrée de Florac, l’éco-camping de la Tière est l’adresse toute trouvée pour les bikepackers fatigués ! Ici, pas de mobil-homes ni de piscine : la tente sort tout droit des sacoches, et c’est dans le Tarnon que les muscles se délassent. Et si le sommeil tarde à venir, nul besoin d’allumer la télé : les étoiles sont là pour animer la soirée ! Mieux vaut néanmoins ne pas trop veiller, car le réveil sera… sportif !
Au petit matin, après une traversée sans encombre de Florac où vous ferez le plein de provisions (spécialités locales à gogo), il sera déjà temps de remonter sur le Méjean. Avec ses lacets, la D16 vous promet 7 kilomètres de pure grimpette, jusqu’au Col de la Pierre Plate. Rassurez-vous, ce sera le seul effort de la journée. Une fois au col, il ne vous restera plus qu’à profiter de l’immensité du Méjean afin detenter de surprendre, vers le hameau du Villaret, et en compagnie des permanents de l'association TAKH les derniers chevaux sauvages de notre planète, venus tout droit de Mongolie : les Przewalski !
Infos pratiques
Après le déjeuner, c’est cap au nord, toute ! Au Col de Coperlac, la descente vers les Gorges du Tarn s’amorce le long de la D986. Un premier panorama est annoncé sur la gauche, et pas des moindres : une vue dégagée sur le cirque de Saint-Chély-du-Tarn, ça ne se refuse pas ! Pour la suite du programme, il n’y a même plus besoin de pédaler, il faut juste veiller à freiner de temps en temps… Ce serait dommage de finir la tête la première dans le Tarn !
Une rivière, un pont, de jolies petites maisons : pas de doute, vous voilà arrivés à Sainte-Enimie. Terminus du jour. Piquez une tête dans le Tarn et saluez les kayakistes de notre part. Perdez-vous dans le dédale des ruelles pavées de Sainte-Enimie, c'est un des « plus beaux villages de France » ! Puis laissez-vous tenter par un dîner en terrasse, avant de rejoindre les bras de Morphée bien à l’abri dans votre maison de toile. Et si vous entendez du bruit pendant la nuit, n’ayez crainte, c’est sans doute Père Castor qui est à l’ouvrage…
Tente repliée, petit-déj avalé, chaussures enfilées. Cap à l’ouest, en suivant la D907 bis. « La » route des Gorges du Tarn, ouverte au début du XXème siècle. Au fil des kilomètres, laissez-vous charmer par la cascade et le pont aérien de Saint-Chély-du-Tarn, aussi beaux d’en bas que d’en haut (et 100% compatibles avec votre feed Instagram !). Puis par le château de La Caze et le hameau de Hauterives. Et par La Malène, « petite cité de caractère » où se perpétue encore la tradition de la batellerie... et d'où dix épingles s’élancent à l’assaut du Méjean ! De quoi prendre 400 mètres de dénivelé positif en seulement 5 petits kilomètres. Oui, ça pique un peu. Mais l’arrivée sur le plateau n’en sera que plus belle. Parole de cycliste !
Vous le sentez, cet air qui souffle à vos oreilles ? Il vous murmure que l’arrivée est proche, et vous invite à profiter de vos derniers instants de Méjean. Avec Saint-Pierre-des-Tripiers en ligne de mire. Un village caussenard, dans le corps et dans l’esprit. Un village de calcaire, des fondations aux toitures. Le calcaire. Comme celui des Arcs de Saint-Pierre, ces immenses arches de roche qui s’alignent à l’ouest du hameau de La Viale. Il vous faudra descendre de vélo pour aller les admirer, mais promis, vous ne regretterez pas ce (petit) détour pédestre ! En chemin, vous pourriez même croiser des grottes et les vestiges d’un village gallo-romain !
Vaut le détour
La balade pédestre des Arcs de Saint-Pierre est très facile, ce serait vraiment dommage de s’en priver ! Depuis le parking situé à l’entrée du hameau de La Viale, en arrivant de Saint-Pierre-des-Tripiers, comptez environ 1h15 pour parcourir les 3.7 kilomètres de sentiers. Et accéder tour à tour à 1 village gallo-romain de Résiniers, 2 grottes et 3 arches de pierre !
De retour sur votre monture, les derniers kilomètres seront d’une simplicité enfantine. Pour regagner Le Rozier, fin de votre Fabuleux Voyage en terre lozérienne, il vous suffira en effet de vous laisser aller ! Bientôt, vous apercevrez les contreforts des Gorges de la Jonte, porte de sortie du Méjean. Mais croyez-nous, vous aurez beau claquer la porte, l’air du Causse continuera de bercer vos nuits pendant looooongtemps !
Nos suggestions Ce récit vous a donné faim ? On vous comprend : le vélo, ça ouvre l’appétit. Suivez nos recommandations pour faire taire vos estomacs (ce serait dommage de troubler le silence du Méjean !). On vous file aussi quelques bons plans côté hébergements, au cas où vous préféreriez opter pour du bike-sans-packing. Du cyclo, quoi !
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