Harpy Project : une harpe tombée du ciel

À propos

Roxane Martin construit aux côtés du photographe Stéphane Barbier une proposition atypique de démocratisation de la pratique de la harpe et déconstruit les clichés qui collent trop souvent aux jeunes des quartiers populaires.

Harpy Project : dix-neuf cordes reliant musique, culture et éducation.
A gauche, en noir et blanc, un portrait d’écolier. A droite, en couleurs, la harpe créée de leurs propres mains. Au coeur, Harpy Project imaginé par la harpiste Roxane Martin. Depuis 2020, cette musicienne a conduit ce projet unique en France permettant à des enfants d’Alès de rencontrer cet instrument mythique, longtemps réservé à une élite et si loin de leur quotidien. Ces portraits présentent 16 enfants, de 9 à 11 ans, originaires du quartier populaire de Tamaris, autrefois cité des Forges, ayant fabriqué une harpe à partir du kit fourni par l’ethnomusicologue Dennis Waring. Chaque enfant, fille ou garçon, a appris à en jouer ensemble et devant un public. Ils se sont enrichis d’une connaissance nouvelle et d’une pratique sans équivalent qui se prolongera (qui sait ?) au sein du cercle familial, de l’école ou en dehors. Roxane Martin construit ici une proposition atypique de démocratisation de la pratique de la harpe, dont le photo-journaliste Stéphane Barbier (Midi Libre) a fixé la singularité par le choix d’un diptyque. Associant leur création en écho à leur portrait, signant ainsi avec force
leur sensibilité, leurs attitudes bravaches ou timides l’assurent : « Tout est possible ».
En supportant signes et couleurs, la harpe devient alors le prisme au travers duquel ils parlent de leur monde, de leurs espoirs en demain et de leurs craintes du jour. Ces écoliers font alors résonner une interrogation : « Qu’avez-vous fait, vous
adultes, de vos rêves d’enfant ? » Et une revendication : « Ne jouez pas avec l’avenir sans nous écouter ! Nous sommes prêts à réenchantez le monde ».

Langues parlées : Français

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