Albi, le centre historique

En empruntant les ruelles chargées d’histoire de la cité épiscopale d’Albi, classée au patrimoine mondial par l’UNESCO, découvrez les mille et une richesses du chef-lieu du Tarn, surnommée la « ville rouge ».

Cette randonnée urbaine vous permettra de découvrir les plus beaux quartiers de la vieille ville et, en franchissant le Tarn, de l’admirer sous un angle inédit, depuis les terrasses des Moulins albigeois ou bien depuis les berges de la rivière.

En chemin …

Le palais de la Berbie, ancien palais épiscopal, date du XIIIème siècle. Il sert d’écrin au musée Toulouse-Lautrec : ce dernier présente la plus grande collection au monde d’oeuvres de l’artiste. Le Palais de la Berbie est aussi très apprécié pour ses jardins à la Française d’où la vue sur le Tarn ou sur la cathédrale Sainte-Cécile, est remarquable. Bien sûr, vous ne manquerez pas de visiter, au début ou à la fin de votre balade, cette cathédrale exceptionnelle.

En vous faufilant entre le palais de la Berbie et la cathédrale Sainte-Cécile, par la rue de la Temporalité, vous remarquerez la façade du restaurant « La Temporalité », ancien tribunal reconverti. Un peu plus loin, vous gagnerez la place de la Trébaille où les vestiges du cloître de la cathédrale romane sont encore visibles.

Par la rue du Castelviel, vous gagnerez la minuscule Place Savène, un havre de paix à l’ambiance villageoise et aux maisons de poupées. Vous êtes ici dans ce qui constitue le berceau d’Albi : le Castelviel.

Le Castelvieil occupe un promontoire qui s’avance entre les escarpements des vallées du Tarn et du Bondidou. Il fut tout d’abord un oppidum gaulois. Il a longtemps constitué une sorte d’îlot, un peu isolé du reste de la ville, d’où son apparence actuelle d’un village d’autrefois.

La place du château évoque l’emplacement de l’ancien château des Vicomtes d’Albi, démoli au XVIIème siècle, au temps de Richelieu. De là, vous remonterez jusqu’à la cathédrale Sainte-Cécile.

Depuis la belle place Sainte-Cécile, pavée de granit du Sidobre, vous apprécierez l’ampleur de la cathédrale, chef d’oeuvre de l’art gothique méridional.
En empruntant la rue des Prêtres, en contrebas de la place, face au baldaquin de la cathédrale, vous pénétrerez dans un autre quartier pittoresque du vieil Albi : le Castelnau.

Le Castelnau s’est développé aux XIIème et XIIIème siècles. Le tracé des rues, plus régulier que dans le Castelviel, révèle un urbanisme plus ordonné propice au commerce. Le quartier du Castelnau rassemble beaucoup de demeures aristocratiques. Aujourd’hui, c’est l’un des quartiers du centre ancien qui renferme les édifices les mieux conservés et les mieux restaurés.

Vous admirerez ainsi la Maison du Vieil Alby. Elle associe briques et pans de bois et est l’une des plus anciennes demeures de la cité. Elle présente un grenier à ciel ouvert appelé « soleilhou » où l’on faisait sécher, entre autres, le pastel.

A quelques mètres de la Maison du Vieil Alby vous attendent la maison natale d’Henri de Toulouse Lautrecetla maison où vécut le navigateur et explorateur Jean-François de Lapérouse. Leurs maisons natales ne se visitent pas mais une plaque permet de les identifier.

Les musées qui leur sont consacrés, le Musée Toulouse Lautrec et le Musée Lapérouse sont, quant à eux, ouverts à la visite et mériteront d’y consacrer un peu de temps, avant ou après votre randonnée.

Le quartier du Castelnau abrite également de beaux hôtels particuliers, témoins de la prospérité des négociants de pastels et reflets de la splendeur Renaissance. On citera l’Hôtel Séré de Rivières, l’Hôtel du Castelnau et l’Hôtel Decazes.

En remontant vers le nord, vous irez ensuite débusquer le très secret cloître de Saint-Salvi, accolé à la collégiale du même nom. Le cloître, dont ne subsiste que l’aile méridionale, est un bijou d’art roman et gothique. Les chapiteaux finement sculptés, les arcades et colonnades, magnifient le jardin des simples et créent ici un îlot de verdure : une véritable oasis au coeur du centre ancien. La Collégiale Saint-Salvi, quant à elle, est consacrée au 1er Evêque de la ville entre 474 et 584.

Vous quitterez la Cité épiscopale, mais les quartiers que vous allez traverser n’en sont pas moins attachants, tel le quartier du Patus Crémat et du Vigan.
Ce quartier recèle également des trésors liés à l’âge d’or du pastel. Vous y admirerez notamment l’Hôtel de Saunal, l’Hôtel Reynès, fleuron de la Renaissance albigeoise, l’Hôtel des Ambassadeurs et la Maison Enjalbert.

En sortant du coeur historique quelques instants, vous longerez le Jardin national. Celui-ci est construit sur les fossés, autour des remparts qui entouraient la vieille ville fortifiée. Vous apprécierez la fraîcheur des jets d’eau contemporains sur la place du Vigan.

Votre itinéraire vous mènera ensuite vers le marché couvert par la rue Timbal.
Le marché couvert a été bâti en 1903 dans le style Baltard. De forme triangulaire, il est classé aux Monuments Historiques. Tous les jours s’y déroulent de pittoresques scènes de vie, autour des étals des marchands qui y proposent le meilleur des produits locaux.

Sitôt sortis du marché, vous admirerez à l’angle de la rue St-Etienne (Sant Estèfe) la Maison romane. Cette demeure, encore appelée Hôtel Fenasse, date du XIIème siècle.

En descendant la rue St-Etienne, vous gagnerez le pont du 22 août 1944, dit « Pont-Neuf ». Son nom évoque un souvenir douloureux de la guerre puisque le 22 août 1944, soit 3 jours après la libération de la ville, les allemands tentèrent de la reprendre. S’ensuivront sur ce pont de terribles combats…

Après avoir franchi le Tarn vous arriverez sur la rive droite du Tarn et déboucherez sur les anciens Moulins albigeois et sur le Musée Lapérouse au niveau du square Botany.

Une terrasse, surplombant le Tarn, offre un panorama magique sur la Cité épiscopale en face. Emergeant d’un océan de toits en tuiles rouges, se détachent, entre autres, la tour du Palais de la Berbie, la cathédrale Ste-Cécile et le clocher de la collégiale St-Salvi.

Avant de traverser à nouveau le Tarn, en empruntant cette fois-ci le Pont-Vieux, daté du XIème siècle, vous pourrez faire une étape sur le belvédère du Pont vieux pour en découvrir l’histoire en réalité augmentée depuis la borne Timescope

Prochaine étape, vous descendrez sur les berges du Tarn où une promenade rafraîchissante permet de découvrir la ville sous un angle encore différent.

Un embarcadère permet, en saison, de faire de belles croisières en gabarres sur la rivière, au plus près de la Cité épiscopale.
En remontant les escaliers qui gravissent la pente de la berge, vous regagnerez alors en quelques minutes le point de départ de votre randonnée (place de la cathédrale Sainte-Cécile).

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