Crypte et archéocrypte de Sainte-Sigolène

À propos

La « Vie » de sainte Sigolène raconte son rôle dans l’Albigeois, où elle fonda un monastère. Les fouilles ont révélé des vestiges datant du VIIe au XIe siècle.

La découverte de la « Vie » de sainte Sigolène au scriptorium de Moissac au XIIe s., la tradition orale locale, diverses publications au XIXe s. L’étude de la « Vie » effectuée par l’allemand Lewison au début du XXe s. ont permis de localiser les lieux où elle vécut avec sa famille.

Nous sommes au tout début du VIIe s. L’Albigeois est rattaché à l’Austrasie (capitale Metz); l’Aquitaine à la Neustrie ce qui engendre des conflits frontaliers. Pour conserver ces possessions en Albigeois, Dagobert ou Thierry II, envoie dans la région un duc, chef de guerre, nommé Chramnischise, qui s’installera au lieu-dit Troclar avec ses guerriers. Le choix des lieux n’est point dû au hasard, les travaux archéologiques ont révélé une occupation gallo-romaine du site. De beaux vestiges doivent exister et seront utilisés par les Austrasiens. De plus un important carrefour de routes diverses utilisent le gué aménagé à Troclar pour traverser la rivière Tarn. (avec péage ?)

La « Vie » de sainte Sigolène nous apprend que cette dernière naquit dans l’Albigeois et qu’elle avait deux frères, Sigisbaud et Babo. Elle fut promise au mariage à l’âge de douze ans et devint veuve dix ans plus, sans descendance. Elle voulut intégrer un monastère, ce que son père, craignant que sa fille dilapidât sa dot et son héritage en dons aux pauvres et malades, refusa. Devant son obstination il lui fit construire l’un des premiers monastères de femmes sur ses terres à Troclar avec hôtellerie, hospice, pour pèlerins et malades, et la nomma abbesse de ce monastère.

Les travaux archéologiques initiés par Jean Lautier et continués par Marie-Claude et Pierre Cabot se sont déroulés, par étapes, de 1971 à 2003. Ils ont permis de mettre au jour deux églises dont l’une abrite les vestiges de la crypte qui conserva le corps de Sigolène durant trois siècles. Le monastère et divers bâtiments domestiques, typiques de l’époque Mérovingienne, sont découverts au nord des églises. La quantité de mobilier mis au jour nous plonge dans la vie quotidienne du peuple du VIe au XIe s.

Vaisselle et contenants en céramique, nombreux objets métalliques utilisés pour la menuiserie, la culture, le harnachement des animaux de trait, la chasse, la guerre… Réalisés à l’aide d’ossements d’animaux, deux flûtes, un petit dé à jouer, un pion d’un jeu de table…

Pour présenter le mobilier archéologique au public, la commune de Lagrave a construit un bâtiment culturel abritant le musée médiéval, l’ARCHEOCRYPTE de sainte Sigolène, à visiter sans modération.

Les vestiges de la crypte, classés monument historique, sont visitables à la demande.

Accueil : Visite adaptée pour les enfants de 6 à 12 ans.
Réservation conseillée pour les groupes afin d’assurer le nombre de guides.

Langues parlées : Français

Tarifs

• À partir de 2€ /
• À partir de 1,5€ /
• À partir de 2€ /
• À partir de 1,5€ /

Moyens de paiement

• Chèque
• Espèces

Groupes

• Nombre de personnes max 45

Localisation