Église Saint-Martin
MEAUZAC , Tarn-et-Garonne – Patrimoine culturel
À propos
Église Saint-Martin de Meauzac
La paroisse de Meauzac, si l’on se réfère à son patron Saint-Martin, semble avoir une origine assez ancienne.
Agarnus, évêque de Cahors, fait donation en 783, à Hermeninus, abbé, et aux religieux de Moissac, de l’église Saint-Martin située sur les bords du Tarn, et de son village appelé Melsag. Usurpée plus tard par des laïques, cette église fut restituée au monastère par suite des ordres du pape Urbain II contenus dans sa bulle du mois de mai 1097.
L’église fut érigée en prieuré au XIIe siècle, lequel fut attribué à l’un des moines de l’abbaye.
Les idées de la réforme furent importées de bonne heure à Meauzac par Guion de Bar, seigneur du lieu. Un temple y fut élevé bientôt après, et la lecture des édits qui en ordonnaient la clôture y fut faite en 1683 par Henry Le Bret, prévôt de l’église cathédrale de Montauban. L’année suivante les quatre cinquièmes de la population étaient protestants, mais en 1687, après la révocation de l’édit de Nantes, on y comptait près de 500 catholiques. Une communauté calviniste assez importante y subsiste toujours avec un temple et un cimetière particulier.
L’église, détruite en 1561 et remplacée par un temple, est relevée de ses ruines au XVIIe siècle, transformée et agrandie en 1860. On ajoute le chœur et deux chapelles, les murs sont exhaussés et reçoivent une voûte d’ogives. Le minuscule clocher rectangulaire est remplacé par le clocher actuel.
Des travaux semblent avoir affecté la partie nord-est de l’édifice entre 1836, date du cadastre ancien, et 1860. Un premier agrandissement de l’église a lieu entre 1858 et 1860 : construction du chœur, de la sacristie… Les travaux prévus en 1860 comprennent la construction d’une voûte ; ils sont achevés en 1865. L’analyse archéologique de l’édifice confirme les documents : exhaussement de la nef, adjonctions latérales…
La construction du clocher-porche est proposée par un particulier selon un plan de Delort, architecte à Toulouse : commencé en 1863, elle n’est définitivement achevée qu’après 1895.
Le chœur de l’église a été orné par Louis Cazottes en 1872 de cinq tableaux muraux ; en 1923 l’abbé Léris compléta cette décoration par celle de la nef où l’on retrouve l’art bien personnel de ses motifs stylisés.
Mgr Marty procéda à la consécration le 20 mai 1924.
Les chapiteaux sont ornés de représentations animales et végétales.
Langues parlées : Français
Localisation