ÉGLISE SAINT-PIERRE D’ARRENS
ARRENS-MARSOUS , Hautes-Pyrénées – Patrimoine culturel
À propos
L’église gothique d’Arrens fortifiée avec enceinte crénelée, dédiée à saint Pierre, a été probablement construite vers 1200, mais elle a été profondément remaniée au cours des siècles à la suite des tremblements de terre, des incendies et des guerres de Religion. Le toit du clocher quadrangulaire (barlong) à lanterneaux du XVIème siècle a été remanié au XIXème. Ce clocher fut peut-être jadis une tour de guet. L’église est classée Monuments historiques depuis 1989. Le beau portail gothique (époque vers 1500) protégé par un auvent de bois est formé de deux arcs en accolade, ornés de feuilles d’acanthe, reposant sur des culots sculptés. Un diable, à droite, et un ange, à gauche, se disputent votre entrée. Le tétramorphe représente les Évangélistes par leur symbole. Les sculptures sont plus frustes que celles du tétramorphe de l’église de Luz-Saint-Sauveur en Pays Toy, surtout la tête du Christ assez disproportionnée ici. Le nom du maître d’œuvre est sculpté en lettres gothiques sur le linteau : « Guillem Pey… de Casasus de Be. ». En entrant dans le cimetière, entouré d’un mur d’enceinte bas et crénelé, se trouve encastré à droite, le bénitier, improprement dit, d’après R. Rittter, des Cagots. Orné d’une simple croix, Il est surmonté d’un tympan de fenêtre. Se trouve également un linteau en réemploi gravé d’un nœud de Salomon, d’après Pierre DEBOFLE, il s’agirait de celui de l’ancien hospitalet qui se trouvait à côté de l’église de Pouey-Laün. En contournant le mur d’enceinte, vous découvrez une armoire eucharistique, réemployée en fenêtre. Elle est également surmontée d’un arc en accolade sculpté de feuilles d’acanthe. Elle est de la même époque que la porte Nord, environ de l’an 1500. Le 18 mai 2011, fut inaugurée la fin des travaux de rénovation avec un discours fort intéressant de l’architecte Virginie LUGOL, sur l’historique de l’édifice et des travaux. « Le projet a consisté à lui rendre son côté originel, sa couleur unique unifiée avec de l’enduit à la chaux et du badigeon, à lui rendre une harmonie de teintes puis à restaurer les retables du XVIIème siècle, la galerie et ses trois arches et l’éclairage… ». À l’intérieur, on est surpris par la grandeur de la nef unique. Un seul transept, à droite, et un chevet en cul-de-four sont les caractéristiques de ce bâtiment qui couvre plusieurs époques de construction et rénovation. Présence dans le chœur, d’un retable du XVIIème siècle, à colonnes torsadées. Sculpté entre 1673 et 1677 par Abel et Jean FORGUETTE d’Izeste (Béarn), il encadre la statue du saint patron du village : saint Pierre (statue moderne). En attique, une tête d’ange est encadrée d’un fronton brisé qui s’entoure en volutes. Sur le tabernacle, milieu du XVIIème siècle, une console en forme de tête d’ange supporte un « Christ aux outrages ». Dans la chapelle de gauche, trône un ancien autel roman avec les cinq croix de la consécration. Il est surmonté d’un grand Christ en bois polychrome du XIVème siècle. Dans la chapelle de droite ou de la Vierge, le retable date de 1635, il est signé Jean DOMEC d’Arrens. Voir ses cartouches en haut, à droite et à gauche de l’attique. Avec ces compartiments à niches sur deux niveaux, il a toutes les caractéristiques d’un retable Renaissance. Les compartiments latéraux, au fond plat devaient, selon Pierre DEBOFLE, abriter des tableaux, avant d’être remplacés par des statues. Certaines, suite aux destructions révolutionnaires sont du XIXème siècle. Le tout est surmonté d’un attique au fronton brisé. Également remarquables, le lutrin, la croix de procession finement sculptée et ciselée, ainsi que les bancs des consuls. Sources : www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr
Localisation