Notre Dame de l’Auder, Chapelle du Prieuré

AMBIALET , Tarn – Patrimoine culturel

À propos

Au sommet de la presqu’île, cette chapelle du XIe siècle, construite en schiste, offre l’image d’un art roman très pur et harmonieux.
Dans la chapelle, la statue en bois polychrome de la vierge Notre Dame de l’Oder date du XVIIe siècle.

Construite dans la deuxième moitié du XIe siècle, desservie jusqu’aux guerres de religion par les moines bénédictins du prieuré, elle resta, après ces guerres, pratiquement délaissée jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Elle fut à ce moment l’objet de réparations importantes. La statue de la Vierge, manifestement du style « Louis XV » paraît dater de cette époque de réfection. Un acte de 1057 semble prouver qu’un petit sanctuaire dut être construit vers le VIIIe siècle pour permettre aux soldats, qui tenaient la garnison sur la montagne, place forte du refuge, d’avoir les secours spirituels nécessaires. Frotaire, évêque de Nîmes, en fait don aux bénédictins de Saint-Victor de Marseille. C’est donc sur les bases de l’édifice antérieur que fut construite l’église actuelle.

À partir de 1802, l’église qui a traversé la Révolution sans grand dommage retrouve sa Vierge qui avait été cachée dans une ferme des environs.
Sur le chemin qui mène à l’église on trouve l’Oder arbre remarquable qui selon la légende fut rapporté de Terre Sainte par un croisé.

De 1860 à 1865, la façade de l’église est refaite et le clocher actuel remplace une haute tour crénelée. A partir de 1866, sont construits l’escalier et la terrasse. Grâce à l’intérêt des Beaux-Arts et des autorités régionales, la restauration, commencée par l’abside extérieur en 1950, se poursuit au cours des années suivantes. L’intérieur terminé en 1965, les murs où la pierre est mise à nue révèlent dans sa pureté originelle un de plus anciens joyaux de l’art roman albigeois.

A l’intérieur, la nef centrale, partie qui s’étend de l’entrée au portail, est soutenue par des piliers massifs et barlongs de 1,60m de large ; ceux-ci supportent les arcs-doubleaux à simple rouleau de la voûte en berceau. L’originalité des bas-côtés réside dans la voûte en demi-berceau, qui joue le rôle de maçonnerie en forme d’arc qui maintient un mur de l’extérieur (arc-boutant), continu le long de la nef principale. Son foyer laisse une impression de grande simplicité et même austérité.

A l’extérieur, le porche est plus riche et, pour cette raison, paraît être un peu moins ancien. L’archivolte à rouleau très profond repose sur quatre colonnettes. Quatre corbeilles : trois décorées de feuillages stylisées, la quatrième représentant un archer tirant à l’arc, un aigle, un filet de pêcheur, contribue à son charme extérieur. Les murs d’une épaisseur d’un mètre, grossiers d’apparence mais solide, sont montés de grosses pierres schisteuses. Le roc de la Montagne elle-même, taillé dans le vif, a servi pour le soubassement des piliers et des murs. L’étroitesse des petites ouvertures en plein cintre qui apparaissent sur les murs latéraux et au chevet, véritables meurtrières qui se conçoivent quand on songe à l’histoire mouvementée de cette église qui fut évidemment fortifiée.
L’église actuelle du Prieuré succède à un édifice religieux lui-même très ancien, « construit depuis de longues années ». Son pèlerinage lui a permis de gagner en notoriété pour qu’elle reste unique aux yeux des pèlerins et maintenant des locaux et des globe-trotters.

Une collecte de fonds à été lancée par la fondation du patrimoine afin de rénover la toiture de la chapelle, vous pouvez y participer !
Lien don : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/chapelle-notre-dame-de-l-auder-a-ambialet

Langues parlées : Français


Ouverture

  • Du vendredi 8 novembre 2024 au dimanche 9 février 2025

Localisation

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