Sylvain Cachard © C.Hudry
Double champion de France de course en montagne, c’est en Occitanie que Sylvain Cachard a fait ses premiers pas dans l’univers de la course à pied. D’abord à Clermont-l’Hérault, puis à Saint-Chély-d’Apcher, il s’est entraîné été comme hiver dans des territoires aux paysages et reliefs variés, jusqu’à être sélectionné en classe de terminale pour rejoindre l’équipe de France. Retour sur le parcours d’un champion passionné, qui a à cœur de transmettre sa discipline aux jeunes générations.
Mon premier souvenir remonte à mes années « collège ». J’avais alors des amis qui pratiquaient l’aéromodélisme en haut du Pic de Vissou (Hérault). Un jour, ils m’ont dit : « il y a une montée, elle est impossible à faire, elle te mène en haut du pic ! ». Il n’en fallait pas moins pour me donner envie d’y aller ! Le soir même, j’ai couru jusqu’en haut du Pic de Vissou ! Je ne connaissais alors pas le trail, j’ai fait cela uniquement par plaisir. C’est un super souvenir.
Je préfère généralement la haute montagne pour m’entraîner, comme le secteur de Font-Romeu dans les Pyrénées. Mais mon parcours « coup de cœur », c’est le cirque de Mourèze dans l’Hérault. Un parcours ultra technique… et ultra chaud l’été ! C’est un bon entraînement à la chaleur avec 300 mètres de D+. Le tout, dans un lieu ressourçant, qui a accompagné mes premiers pas de trailer…
Cirque de Mourèze - Hérault © CRTL Occitanie / Henri Comte
Je m’entraîne en général entre 20 et 25 heures par semaine, réparties entre 70% de course à pied, 15-20% de vélo et 5-10% de renforcement musculaire. Sauf la semaine précédant une compétition, où je m’entraîne 8 heures max pour être en forme le jour J.
La veille d’une course, je fais une petite séance pour me détendre, et le matin, je bois un café… même si d’ordinaire je n’en bois pas ! J’écoute toujours de la musique avant les courses, pour me mettre dans ma bulle. Et lorsque je cours, je ne me projette pas : au contraire, j’essaye de retrouver l’excitation que j’ai connue lorsque j’ai démarré la course à pied, lorsque j’étais enfant.
Il faut vraiment y aller progressivement, ne pas se fier aux réseaux sociaux : faire la distinction entre ce que l’on voit et ce que l’on est capable de faire. Trouver un équilibre entre son envie d’essayer, de progresser, et son niveau. Et toujours prendre soin de son corps !
Sylvain Cachard © M.Daviet
Je suis ambassadeur de l’École de Trail de Clermont-l’Hérault. Le sport, c’est une éducation, et cette éducation passe par les jeunes. Cela me tient vraiment à cœur de leur montrer que courir est un jeu. L’école est axée sur le fait d’évoluer dans la nature, sur le partage. Il n’y a pas d’aspect de performance, sauf si l’enfant est demandeur. L’enfant doit être moteur, il faut que ce sport reste un plaisir !
Sylvain Cachard © C.Hudry
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